Personnages célèbres de Ronchamp
Paul Strauss
Né le 23 septembre 1852 à Ronchamp
Sénateur de la Seine de 1897 à 1936
Ministre de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924.
Après son échec aux élections sénatoriales de 1936, Paul Strauss quitte la vie politique.
En 1940, se refusant à toute compromission avec les autorités de Vichy, il se retire dans sa résidence d'Hendaye où il s'éteint le 22 février 1942 à l'âge de 89 ans.
Jean Lagelée
Jean Lagelée (1894-1928) naquit dans une famille ouvrière et put, grâce à sa mère, continuer à s’instruire jusqu’à l’âge de seize ans.
Exceptionnellement doué, remarquable orateur, syndicaliste et socialiste-révolutionnaire, il intègre le syndicat des mineurs d’Epinac, et il adhère à la fin de 1911 au groupe de la « Jeunesse syndicaliste », puis, en 1912, à la SFIO.
Blessé le 16 juin 1915, il est mis en sursis à la mine de Ronchamp au mois de mai 1917. Ses capacités militantes s’y firent à nouveau remarquer : il reconstitua le syndicat des mineurs et, le 8 septembre 1918, il devenait secrétaire de l’union départementale des syndicats de Haute-Saône. En juin 1920, le syndicat des mineurs de Ronchamp l’envoya au congrès de Saint-Étienne de la Fédération CGT des travailleurs du sous-sol. Il en fut de même à Angers en septembre 1922 et à Paris en septembre 1923.
Marcel Maulini
Il est est né le 28 janvier 1913 à la Bresse, dans les Vosges. Fils d’immigrés italiens, issu d’une famille de 10 enfants, Marcel Maulini suit ses études à la faculté de médecine de Nancy. En 1939, il est lauréat d’un premier prix de thèse concernant les affections pulmonaires, une branche de la recherche médicale pour laquelle il garde un intérêt marqué toute sa vie.
Il est nommé médecin des Houillères de Ronchamp le 1er janvier 1946. Marcel Maulini conserve ses fonctions jusqu’à la fermeture de l’exploitation en 1958, ce qui fait de lui le dernier médecin des Houillères.
Tout au long de sa carrière, il mène de nombreux travaux sur la silicose, une maladie professionnelle touchant les poumons causée par l’inhalation de poussière de minerai. Le docteur Maulini participe en outre au système de prévention de cette maladie, met au point plusieurs appareils respiratoires pour soulager les mineurs affectés par cette maladie, et entretient une correspondance abondante avec des confrères et des laboratoires dans toute la France. Ses différentes publications scientifiques ont permis de faire connaître cette maladie professionnelle et les traitements possibles, suite à la reconnaissance de la silicose en tant que maladie professionnelle dès 1945.
François Mathey
François Mathey est un conservateur de musée français, né le
Il obtient une licence de lettres à Paris en 1942. Après la seconde guerre mondiale, il est nommé inspecteur général des Monuments Historiques (sauvegarde et restauration du patrimoine). Il s’intéresse aux différents mouvements artistiques, à la céramique et aux verriers français.
Il est à l’initiative de grandes expositions sur Picasso, Dubuffet… et au travers de créations artistiques issues de ses réflexions sur l’objet et la beauté au quotidien (l’objet, 1963).
Il joue un rôle important dans la construction de la chapelle Notre Dame du Haut à Ronchamp confiée à l’architecte suisse Le Corbusier.
Abbé René Bolle-Reddat
Prêtre en 1944, il est nommé Vicaire à Besançon puis aumônier au lycée Gérôme à Vesoul. A la fin de la construction de la Chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp, il en est le gardien et le chapelain à partir de juillet 1958.
Au fil de sa carrière, il publie de nombreux journaux sur tous les aspects de la vie de la chapelle jusqu’en 1992.
En 1998, Il est amputé des deux jambes à la suite d’un très grave accident. L’essentiel de sa vie a été consacré pour la reconnaissance et la conservation de la chapelle. L'abbé Bolle-Reddat est décédé le 14 mars 2000.
André Colin
André Colin est né à Recologne/Ronchamp dans les années 1915. Il était le frère de Marguerite Mutel-Colin institutrice très connue pour son implication dans la paroisse de Ronhamp.
André Colin, très jeune, savait ce qu'il allait devenir : il voulait être pilote d'avion.
Sa carrière militaire alliée à son intelligence très vive lui permit de réaliser son rêve.
Lui que la Guerre ne permit pas d'ajouter de la gloire à ses qualités, était mobilisé après l'armistice de 1940 à l'aérodrome (devenu aéroport) de Vichy.
Son désir n'était pas de piloter des vols de routine, mais de vouloir que la France combattante soit présente à l'écrasement de l'Allemagne nazie.
Après avoir fait parvenir à sa soeur le livre de Selma Lagerlof "le merveilleux voyage de Niels Olgersson" (l'histoire d'un tout petit enfant qui survole l'Europe sur le cou d'une oie sauvage) qu'il lui dédicaça "tu comprendras", il tenta le tout pour le tout, en 1941.Un beau matin, il saute aux commandes d'un bi-moteur "Goëland" sur l'aéroport de Vichy, au nez et à la barbe des Allemands omniprésents.
Sans prendre le temps de faire chauffer les moteurs, il décolle en direction de Londres.
A un certain moment, il se trouva perdu. Il atterrit alors dans une prairie en Normandie, se rendit au prochain carrefour pour lire les poteaux indicateurs, et redécolla en direction de Londres.
Là, il sut se faire reconnaître de la défense anti-aérienne, et atterrit en terre amie.
Reçu par le général De Gaulle, il entra dans les forces aériennes françaises libres.
Il fut envoyé en Syrie/Liban où se déroulaient des combats fratricides France Libre contre Forces Françaises d'occupation.
A la radio de Londres, "le merveilleux voyage de Niels Olgersson" a servi à sa soeur pour qu'elle sache quel était son dessein et son destin.
Envoyé en vol de reconnaissance un matin, il disparut au-dessus de la Syrie.
On n'a jamais retrouvé ni son avion ni son corps.
Il est entré directement dans la légende.
Ludovic Oscar Frossard
Il débute comme instituteur, en 1904, à la Madeleine-Val-des-Anges. Ensuite il commence une carrière dans la politique comme militant socialiste qu’il mènera jusqu’en 1941. En 1928, il fait abaisser l’âge de la retraite des mineurs de 55 à 50 ans.
Maire de Ronchamp de 1932 à 1944 ; fondateur du Parti Communiste Français ; député de la Martinique, puis de l'arrondissement de Lure 1932/1940 ; SFIO avant 1920 et après 1923 ; constructeur du stade, de la salle des fêtes, des bains douches (détruits le 17 juin 1940) et de l'école en bois; plusieurs fois ministre de 1935 à 1941 ; ami intime et protégé de Pierre Laval (qui lui vaudra de ne pas être arrêté et déporté malgré sa naissance juive).
Il a voté les pleins pouvoirs à Pétain, et, du coup, a été condamné à l'indignité nationale. S'est caché pour échapper à l'épuration jusqu'à sa mort le 11 février 1946.
Au début du Régime de Vichy, il est écarté de la politique en raison de son ascendance israélite mais il reste un soutien du Maréchal Pétain.
A la Libération, il est déclaré inéligible à cause des publications faites, dans un quotidien marseillais le mot d’ordre, en faveur du régime. Il finit par être inculpé de trahison.
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