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Histoire de la Maison de la Négritude

La Maison de la Négritude et des Droits de l'Homme doit son nom à l'ancien Président de la République du Sénégal, Léopold Senghor qui lui accorda son patronage en 1971. Dans ce lieu de mémoire élaboré autour de l'article 29 du cahier de doléances de Champagney dans lequel les habitants de ce modeste village ont demandé l'abolition de l'esclavage des Noirs (19 mars 1789) est évoqué le contexte de la rédaction de ce texte visionnaire, éclairé et courageux, l'histoire de l'esclavage des Noirs ainsi que les formes contemporaines d'esclavages. Le visiteur y découvrira entre autres la reproduction d'un navire négrier et de nombreux objets africains et haïtiens illustrant la négritude (ou valeurs de civilisation du monde noir) chère à Léopold Senghor. « L'Antillais de la diaspora africaine exprime sa gratitude aux hommes et aux femmes de Champagney-la-Grande. Par delà les erreurs, les fautes et les crimes, cette main franchement tendue dès 1789, invite les descendants d'esclaves à poursuivre de chanter la France dont Champagney ce 19 mars là, à sauver l'Âme.» - Camille Darsière, député de la Martinique;

 

Son histoire, ses patronages
L’exposition inaugurée le 21 août 1971 est modeste. Située dans le couloir de la Mairie, elle présente une reproduction de l’article 29 du cahier de doléances de Champagney et quelques objets africains.
Cependant, dès le 12 novembre 1971, elle reçoit le patronage de Léopold Senghor, alors Président de la République du Sénégal.

Ses collections s’enrichissant rapidement, dès avril 1972, la Maison de la Négritude quitte le couloir de la Mairie pour le logement désaffecté des anciens instituteurs de l’école du centre. Elle y restera jusqu’en 1974, où de retour à la Mairie, elle occupera l’aile Est puis les anciens locaux du cours complémentaire de 1979 à 1995.

Les années 1970 sont marquées par la présentation de plusieurs expositions d’art africain. Elles connaissent un grand succès, attirant plusieurs centaines de visiteurs dont de nombreux campeurs venus des Ballastières. Avec René Simonin, l’exposition s’enrichit d’un fonds documentaire, alimenté par les dons d’organismes publics ou privés du monde entier comme l’IFAN de Dakar ou l’Université de Minneapolis aux Etats-Unis. Ces années sont marquées par l’accueil de chercheurs et d’étudiants comme en 1977, où des universitaires américaines en sociologie font une étude comparée entre la France et les Etats-Unis. Séjournant dans les familles, interrogeant commerçants et habitants , ces universitaires présentent dans leur enquête quelques paragraphes consacrés à Champagney.

Malgré le décès de René Simonin en 1980, la Maison de la Négritude poursuit son développement en mettant l’accent sur les droits de l’Homme et leurs violations. Pour marquer ce nouvel engagement, elle complète son appellation initiale en 1982. Devenue ainsi Maison de la Négritude et des Droits de l’Homme, elle profite de l’anniversaire du Vœu de Champagney, le 19 mars pour mettre l’accent chaque année sur un des nombreux combats menés partout à travers le monde pour l’application pleine et entière de la déclaration universelle des droits de l’Homme.

Les locaux de la Maison de la Négritude devenus exigus, la ville de Champagney entreprend la rénovation des anciens entrepôts Helle situés au cœur du village dont la muséographie est confiée à l’association des amis de la Maison de la Négritude. Inaugurés le 19 mars 1995 en présence de Joseph N’Diaye, conservateur de la Maison aux esclaves de Gorée (Sénégal) en même temps que la bibliothèque voisine, ces nouveaux locaux mettent davantage l’accent sur l’histoire de l’esclavage des Noirs et la persistance de l’esclavage aujourd’hui permettent l’accueil notamment de nombreux groupes scolaires. Cet accueil s’intensifie avec la mise en lumière de la Maison de la Négritude par le 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en 1998, la création de la Route des Abolitions en 2004 ou encore le soutien d’Aimé Césaire en 2007.

Ayant vu depuis 1995 passer en ses murs de nombreux visiteurs, la Maison de la Négritude avait bien besoin d’une cure de jouvence. C’est chose faite depuis mai 2020, date de l’achèvement de la refonte de sa muséographie menée grâce au soutien de nombreux mécènes.

Elle est désormais prête à fêter son cinquantième anniversaire le 21 août 2021.

N'hésitez pas à faire la visite de la Maison de la Négritude et des Droits de l'Homme. Ici pour rejoindre le musée.