La Mine du Laurier
Les traces d'exploitation remontent entre 5000 av. J.-C. et 2000 av. J.-C., les hommes préhistoriques exploitent déjà de la pélite dans le secteur de Plancher-les-Mines pour la fabrication de leurs haches. Les mines de Plancher sont mentionnées pour la première fois en 1458, avant qu'une concession ne soit accordée à un industriel de Bâle.
À partir du XVe siècle, l'exploitation de mines d'argent, de fer, de molybdène et de plomb se développe. Les mines de Plancher fournissent de nombreuses villes pour les ateliers monétaires, notamment en Allemagne.
Entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle, la découverte de nouveaux filons permet d'atteindre une production record de 170 kg d'argent fourni par environ 500 mineurs.
Mais l'activité décline rapidement à partir du milieu du XVIIe siècle jusqu'à cesser définitivement.
Au XVIIIe siècle, l'activité minière est relancée par la compagnie anglaise Floyd après une quarantaine d'années d'abandon. L'utilisation de la poudre pour aider à creuser les galeries vosgiennes fait son apparition vers 1630. À cette époque, les ingénieurs réutilisent les anciennes galeries du XVIe siècle. Ces dernières, très étroites, sont élargies à l'explosif, mais c'est un échec car les filons avaient déjà été bien exploités.
C'est l'ingénieur Gensanne qui dirige les derniers travaux d?extraction vers 1750. En 1830, monsieur Collard tente de relancer l'exploitation avant de préférer les mines de Giromagny. Enfin, monsieur Deleuzun entreprend des travaux de recherche vers 1930, mais cette ultime tentative est un échec.
Des vestiges miniers (entrées de galeries, tranchées et haldes) subsistent au début du XXIe siècle, dont certains sont réaménagés le long d'un sentier pédestre, à découvrir dans un livret à la vente à l'office de Tourisme.
Merci à Alexandre Bourgeois pour les photos